C'est alors qu'en arrivant dans cette ville de montagne, nous avons fait la connaissance de Sung et Mama Mu qui nous ont proposé de venir passé 2 nuits dans leurs villages. Le homestay est acté, l'aventure commence le lendemain matin à 9h.
Après un passage éclair au marché pour acheter les ingrédients du repas, nous nous sommes lancés dans une ascension correcte mais malheureusement sous la pluie. Un épais brouillard nous a suivi tout au long de la journée. Pas de bol !
En milieu d'après-midi, nous avons été conduit par Sung dans sa maison où nous avons fait connaissance des femmes et des enfants. Du bébé de 2 mois à la mamie de 60 ans, c'est une petite tribu de 20 personnes qui vit principalement d'agriculture et d'élevage. Cochons, poules, chiens galeux, buffles, canards ... tout le monde est logé à la même enseigne. Le rôle des femmes se caracterise par les tâches quotidiennes de la maison, l'éducation des enfants, la création de l'artisanat qu'elles revendront ensuite en ville aux charmants touristes que nous sommes. Elles fabriquent donc leurs vêtements ainsi que tous les accessoires. La teinture des tissus est réalisée grâce à l'indigo, auquel se prête un processus de longue haleine afin d'obtenir un vêtement. A cela, s'ajoute depuis ces dernières années, l'accueil de touristes en homestay afin qu'il decouvre la vie locale.
Le lendemain, même decor, hôte different. Et après une bonne nuit de sommeil, malgré l'absence de matelas, nous voilà prêt à aller gravir les montagnes.
C'est pendant la courte marche pour aller chez Shó que nous prenons conscience que la météo ne sera pas bien meilleure que la veille. Or, notre nouvelle hôte nous propose de changer de programme et de participer à l'actualité du village.
La fête annuelle qui marque la fin de la récolte du riz a lieu aujourd'hui.
C'est donc avec enthousiasme que nous nous prenons au jeu.
Première étape : se mettre aux couleurs locales ! Tenus, coiffures, quelques apparats et franches rigolades : nos gabarits ne correspondent pas forcément aux standards asiatiques !
Nous voilà partis, plus vrai que nature, sans savoir trop ce qui nous attend ...
Arrivés sur place, les expressions sur les visages des locaux les trahissent et nous créons vite un amusement collectif.
Et c'est ainsi que très rapidement nous sommes invités aux différentes tables que nous rencontrons sur notre chemin. Entre soupes de sang de buffle caillé, "happy water" ou gnole de riz ^^, ponctués par quelques maigres bol de riz bien attendus, la barrière de la langue est secondaire !!!
Notre guide, qui nous avait mis en garde contre les effets de l'Happy water, s'est fait prendre à son propre jeu. Après une chute incontrôlée récupérée par Quentin, il est temps qu'on la ramène chez elle !
Ces grandes paroles nous viennent alors à l'esprit :
"Qui boit de la gnole, casse sa bagnole"
Mais ici, aucun engin motorisé. Donc ... "Qui fait le malin, tombe dans le ravin !".
Fin de journée très voir trop tranquille chez Shò qui avait ponctuellement disparue !
Dernier repas tous ensemble avant le retour, le lendemain en début d'après midi à Sa Pa.
Et c'est sous la pluie que notre guide, ce qu'il en reste (le visage égratigné par le dérapage de la veille), nous a difficilement accompagnés jusqu'à notre point de départ.
Le soir même, nous sotons dans le premier bus pour partir à la baie d'Ha Long.
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